Lettre annuelle 2012

AG 2012

APCVEB: AG 2012

Article | 12 avril 2012, par Renaud LAURETTE

Le mot du Président

L’année 2012, après quelques mois seulement, est déjà riche en événements politiques majeurs. Mais cette actualité, pour importante qu’elle soit, ne doit pas nous faire oublier ce qui se passe à notre porte, ce que devient - ou pourrait devenir - le Grand Toulouse.

Deux documents d’orientation majeurs sont en gestation depuis un an : le Schéma de COhérence Territoriale (qui définit les orientations d’urbanisme) et le Plan des Déplacements Urbains. En dépit d’intensions louables et d’un effort de concertation, l’un et l’autre peinent à aboutir et nous laissent sur notre faim :

  • Le modèle de croissance urbaine, basé sur une "dilatation" de Toulouse, ne prévoit pas suffisamment d’espaces de respiration qui tireraient profit des paysages (coteaux, rivières, bois) et de la qualité des sols (pourquoi construire sur les terres les plus fertiles ?) : après l’ère des constructions étalées viendrait l’ère de la ville compacte ?
  • La dette de Tisséo ne permet pas d’entreprendre des travaux de grande envergure. Pourtant le maillage routier de la première couronne et les transports en communs sont insuffisants. Dans ce contexte, et compte-tenu de la densité encore faible de l’habitat, les bus en site propre convergeant vers Toulouse sont-ils une priorité d’investissement ? Ne faut-il pas imaginer des transports plus rapides aux arrêts moins fréquents offrant une alternative à la rocade ? Réhabiliter le train ? Donner une vraie place au vélo ? Et surtout, permettre de passer de l’un à l’autre ?
  • Sur nos 33 conseillers municipaux, seuls trois participent aux travaux du Grand Toulouse tels que le SCoT et le PDU. La communauté urbaine est donc conduite par le biais d’une démocratie indirecte bien loin du citoyen. Ce modèle est-il bien adapté aux enjeux de la future métropole ? Sachant que 80% des compétences de la commune sont désormais déléguées à l’agglomération, ne faut-il pas tourner la page des conseils municipaux au profit d’un parlement du Grand Toulouse ?

Les enjeux sont importants, et le mode de gouvernance politique inadapté. Le pouvoir des élus se dilue. L’APCVEB et ses représentants se tournent donc résolument vers le Grand Toulouse, son Conseil de Développement, la Fabrique Urbaine, le Collectif PDU et les nouveaux lieux de concertation.

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