Nouvelle antenne de téléphonie au Cyprié

Groupe "Territoires"

APCVEB: Groupe "Territoires"

Article | 29 mars 2010, par Renaud LAURETTE

Comme les habitants du Cyprié, nous avons appris, dans la semaine allant du 22 au 27 février 2010, l’accord donné par la mairie à la demande préalable à travaux déposée par la société Bouygues. Cette demande est relative à l’implantation sur un terrain en bordure du quartier du Cyprié, d’une antenne relais GSM et UMTS.

A cette occasion, un collectif s’est constitué dans ce quartier, tandis que divers habitants se tournaient vers nous pour connaître :

  • les recours possibles pour s’opposer à l’implantation de l’antenne ;
  • les risques sanitaires éventuels liés à son implantation.

Au delà des points soulevés au cours de la soirée thématique consacrée à ce sujet et de l’article que nous avons publié dans la lettre annuelle de l’APCVEB, voici quelques éléments de réponse.

Les recours possibles

Il est possible, soit à titre personnel ou soit dans le cadre d’un collectif ou d’une association, de faire un recours gracieux auprès de la mairie. Vous pouvez également déposer un dossier de demande d’interdiction d’implantation ou de démontage (c’est selon le moment) auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse. La demande d’interdiction d’implantation doit se faire dans les 2 mois qui suivent l’affichage par l’opérateur de la nature des travaux qui seront effectués sur le site. A ce jour, il n’y a pas d’affichage visible de la voie publique.

Les risques sanitaires

Le champ éléctrique émis par les antennes se mesure en volts par mètres (V/m). Il existe aujourd’hui un consensus pour admettre qu’une exposition permanente à un champ électrique à 0,6 V/m n’entraîne pas d’incidence sur la santé.

Qu’en est il au Cyprié ?

Des calculs approximatifs ont été faits par nos soins sur la base des caractéristiques disponibles de l’antenne envisagée (site d’implantation, hauteur, secteurs de rayonnement, angle d’incidence). Le résultat à retenir est que dans le cas de l’antenne Bouygues, il existerait une zone annulaire centrée de rayon intérieur de 150 m et de rayon extérieur de 250 m dans laquelle le champ électrique serait légèrement supérieur à 0,6V/m c’est à dire 0,7V/m. Ces calculs - qui restent à nuancer en fonction des caractéristiques réelles de l’antenne - montrent que le champ prévu est d’un niveau modéré au regard des usages et connaissances actuels.

Prendre du recul

Voir s’installer près de chez soi une antenne est certainement une chose que l’on souhaite éviter, tant pour des raisons esthétiques que pour les raisons sanitaires évoquées. Il est toutefois bon de prendre conscience des points suivants :
- personne n’envisageant raisonnablement de se priver du téléphone portable aujourd’hui, les antennes sont un mal nécessaire ; la question est donc de limiter les risques et nuisances associées ;
- le projet d’implantation au Cyprié prévoit des champs dont l’ordre de grandeur (0,6 à 0,7 V/m) est "voisin" d’un principe de précaution au vu des connaissances actuelles ; à titre de comparaison, la norme française est à 41 voire 61 V/m selon la fréquence, et le champ émis par les autres antennes à Balma dépasse par endroits les 2 V/m.
- même si on a tendance à se focaliser sur les antennes de par leur aspect imposant, la principale source de rayonnement pour un individu est bien souvent le téléphone portable lui-même.

Une nécessaire concertation

Pour bien gérer de tels sujets, qui mettent en jeu des aspects de santé publique aussi bien que le cadre de vie des riverains, plusieurs éléments sont à nos yeux nécessaires :

  • une information des populations : l’APCVEB y contribue à son échelle par des rencontres telles que la soirée thématique du 9 février dernier ; les pouvoirs publics et les opérateurs ont également leur rôle à jouer ;
  • la concertation avec les riverains : beaucoup d’inquiétudes et de réactions vivent peuvent bien souvent être évitées par une concertation appropriée ;
  • la rédaction de chartes avec les opérateurs : en attendant l’évolution nécessaire du droit, les élus et associations peuvent négocier avec les opérateurs la mise en place de chartes visant à limiter les niveaux de rayonnement en deçà des niveaux reconnus inoffensifs ; l’évolution des connaissances au travers des études sur ce sujet rendent par ailleurs nécessaire une revue périodique des conditions d’implantation et de rayonnement.

Sur ce dernier point, des contacts sont établis entre l’APCVEB et la Mairie de Balma afin de mener une action auprès des opérateurs. Nous aurons donc l’occasion de reparler de ce sujet.

Documents

Courrier de la Mairie aux habitants du Cyprié
PDF - 1.3 Mo
Formation d’un Collectif
PDF - 380.6 ko

Sujets associés

Ondes électromagnétiques
Téléphonie Mobile
Cyprié

A noter