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Groupe "Territoires"

APCVEB: Groupe "Territoires"

Article | février 2004, par Renaud LAURETTE

Cet article est extrait de la lettre annuelle de l’APCVEB, qui a été diffusée par la Poste à tous les balmanais en mars 2004.

L’arrivée du métro et le redéploiement des lignes de bus autour de Balma-Gramont aura marqué l’actualité des transports sur la commune, fin 2003. Tous les Balmanais et la municipalité se félicitent de cette opération. Certes, l’arrivée du métro est pour notre commune un sérieux atout, qui permet aux habitants de mieux accéder au cœur de l’agglomération toulousaine, et qui favorisera sans doute le développement économique de la future ZAC de Gramont. Pourtant, ce constat positif mérite quelques nuances.

Tout d’abord, les balmanais, désormais encore plus nombreux à utiliser le bus, ont pu observer à regret que le nombre de rotations journalières avait baissé de près de 20% ; politique d’incitation surprenante !

D’autre part, si la ligne 72 a été redéployée pour desservir Gramont au lieu de Jolimont, et si la ligne 35 est venue enrichir le réseau, ce dont nous nous félicitons, nous ne pouvons que regretter une organisation purement radiale du réseau ainsi ajusté. Tout se passe comme si le seul besoin de déplacement pris en compte était entre Toulouse et sa périphérie. Les zones d’emploi de l’Union, de la Plaine, de Montaudran, du Palays, du Parc technologique du Canal, ou de Labège Innopole ne sont-elles pas autant de destinations qui intéressent les balmanais, et au delà, les habitants de la première et de la deuxième couronne, qui n’ont d’autre alternative que de rejoindre la rocade, en augmentant quotidiennement la saturation ?

Si l’APCVEB soutient des démarches telles que celle du bus en site propre à Balma, elle regrette que les autres besoins de transport ne soient pas traités.
Ne répétons pas les erreurs commises par exemple à Paris. Multiplier les transports radiaux ne fera qu’étendre l’agglomération : séduits par un immobilier moins cher et des temps de transports réduits, les candidats à la propriété iront s’installer toujours plus loin, si possible dans l’axe de leur lieu de travail, jusqu’à ce que les hasards de la vie des entreprises les obligent à adopter un plus long parcours pour lequel la rocade restera la seule solution.

C’est pourquoi l’APCVEB incite :

  • d’une part, les élus du Grand Toulouse à mettre en œuvre un anneau rapide de transports en commun en complément de la rocade, afin d’offrir une véritable alternative à celle-ci, ainsi qu’une desserte efficace des zones d’activités qui la bordent. A ce stade nous ne trouvons, hélas, aucune manifestation concrète d’une réflexion en ce sens dans le Plan des Déplacements Urbains (PDU), ou du moins dans ce qu’il est possible d’en connaître, tant l’opacité dans son élaboration est grande.
  • d’autre part, les élus régionaux à développer les dessertes ferroviaires rapides vers les villes environnantes comme Albi, Montauban, Auch, Agen, St Gaudens, Foix, Castres et Carcassonne. Il s’agit là de permettre le développement de bassins d’emploi complémentaires, afin de limiter le dépeuplement de la région au profit de Toulouse. De notre point de vue, une telle politique devra s’accompagner d’une identification volontariste de « zones tampons » entre ces agglomérations, afin d’éviter une jonction urbaine entre ces différents pôles. Dans cette période d’élections régionales, nous attendons de nos élus qu’il nous fassent connaître leurs intentions.

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