Les déplacements à vélo s’effectuent à une vitesse modérée si on les compare à la voiture ou aux transports en commun. Comme ils nécessitent de plus un effort physique, il est important que les itinéraires qui attireraient le plus de monde soient les plus directs et les plus surs.
Pour mettre en place des itinéraires de déplacement efficaces, il faut d’abord identifier les points qu’il est souhaitable de relier. Ces points définiront un maillage d’itinéraires principaux, auxquels devront s’ajouter des itinéraires secondaires à proximité des points identifiés.
Mais comment choisir les points ?
Deux familles de points ont attiré notre attention :
- les centralités : on peut tenter de les définir comme des lieux de rencontre dans la ville. Ils réunissent typiquement dans un même périmètre des commerces, des équipements (école, bibliothèque, clinique, salle de sport, ...), et des lieux extérieurs où peuvent s’organiser rencontres et manifestations. C’est là où s’organise la vie de la cité, du village ou du quartier. C’est aussi son identité.
- les points d’attraction : ce sont des lieux qui accueillent seulement un ou deux éléments de ce qui constitue une centralité. Sans en être une, ils sont donc des lieux que de nombreuses personnes fréquentent, générant des besoins de déplacement.
A nos yeux, construire un maillage pertinent d’itinéraires cyclables est donc un processus en plusieurs étapes :
- identifier centralités et points d’attraction,
- identifier le maillage des itinéraires principaux entre centralités,
- y ajouter les besoins de desserte des points d’attraction,
- sur la base de ce maillage théorique, identifier les voies à emprunter, pour définir un maillage de terrain,
- choisir sur ces voies les aménagements à réaliser en fonction de leurs configurations (état de la chaussée, trafic, points dangereux, etc).
- définir les priorités et réaliser les aménagements avec un soin particulier pour la continuité des itinéraires
Le point de la continuité est particulièrement important : comme les ponts qui ne relient aucune route, on voit encore trop de tronçons cyclables qui ne débouchent sur rien, laissant le cycliste dans l’embarras lors de l’interruption de son itinéraire.
Autre facteur important : le périmètre de réflexion. Si la carte et la réflexion sont centrées sur Balma, on notera que les centralités et équipements alentours doivent aussi être identifiés : un réseau de communication ne s’arrête pas aux frontières de la commune ... La réflexion doit donc être métropolitaine, avec des zooms sur les différents secteurs.
La carte ci-dessous a pour unique prétention d’aider à la réflexion sur les trois premiers points de la démarche. Par l’identification des centralités qu’elle propose, elle suscite aussi une réflexion sur l’aménagement de la ville :
- ces points identifiés sont-ils des lieux de vie ?
- Comment en conforter l’existence ? les rendre plus vivants et plus agréables ?
- les équipements et points d’attraction sont-ils bien distribués au regard de la répartition de la population ?
Autant de réflexions à mener de concert avec un plan de déplacement en pensant l’avenir de la commune.