Charte pour l’aménagement de Balma

Quel aménagement de Balma après 2014 ?

APCVEB: Quel aménagement de Balma après 2014 ?

Article | 13 janvier 2014, par Webmestre

L’APCVEB demande aux candidats aux prochaines élections municipales de se prononcer sur la charte ci-dessous.

Préambule

Soucieuse de l’évolution de l’environnement et du cadre de vie à Balma et sur la métropole toulousaine, et désireuse de contribuer à résoudre les enjeux de demain en termes d’aménagement et de partage des territoires,

l’Association de Protection du Cadre de Vie et de l’Environnement Balmanais

  • prend acte de la croissance continue de la métropole toulousaine, tout en encourageant les élus à mieux gérer les complémentarités entre pôles au sein de la région Midi-Pyrénées ;
  • prend acte de la nécessité de limiter l’étalement urbain des métropoles afin d’une part de préserver les terres agricoles et les espaces naturels, et d’autre part de mettre en place des infrastructures économiquement efficaces ;
  • déplore l’usage des meilleures terres de la région à des fins de construction ;
  • prend acte de l’élévation locale de la température dans les villes, liée aux modèles d’urbanisation utilisés jusqu’à présent, et de la nécessité d’en limiter la portée, dans un contexte de réchauffement climatique global, par l’introduction ou la préservation d’espaces naturels au cœur même des métropoles et l’usage de modèles d’urbanisme "en archipel" ;
  • déplore l’érosion de la biodiversité, associée à la disparition ou à l’isolement de certains milieux, notamment dans un contexte d’extension urbaine ;
  • constate et déplore que le modèle de développement urbain de la métropole toulousaine ne soit pas adapté aux enjeux ci-dessus ;
  • appelle les décideurs locaux de demain à prendre des mesures d’envergure propres à changer la donne, et estime comme prioritaires à cet égard :

Engagements demandés aux futurs élus

1) La protection à long terme de la vallée de l’Hers comme zone verte et agricole, à l’exclusion de toute implantation d’habitat et d’activité industrielle ou tertiaire. Il s’agit là de protéger parmi les dernières terres agricoles de valeur de la proximité toulousaine, d’insérer une zone verte de respiration au sein de la métropole, de préserver le couloir écologique que constitue l’Hers en assurant un lien entre la Montagne noire et la Garonne, de marquer la diversité des territoires entre communes en s’appuyant sur une identité géographique, d’offrir un cadre de qualité aux habitants.

2) La mise en place d’une protection de même nature pour la vallée de la Seillonne, au nord de la commune, pour les mêmes raisons.

3) La promotion d’activité de maraîchage dans ces deux vallées, afin d’utiliser au mieux les terres et de promouvoir l’approvisionnement local en circuit court. Pour que cette activité soit économiquement rentable et pérenne, les terrains correspondants devront être classés en zone agricole protégée afin d’être soustraits à la spéculation foncière. Seul ce classement assurera aux vallées la protection à long terme dont il est question aux points 1 et 2. Les terrains devront être acquis par un établissement public foncier local et faire l’objet de mise à disposition conventionnée auprès des maraichers.

4) L’inventaire des autres milieux présents sur la commune et de la biodiversité associée. Il s’agit d’inverser le regard des aménageurs et du politique en prenant en compte les milieux remarquables préalablement et au sein de toute opération d’aménagement. Cet inventaire devra associer l’ensemble des acteurs locaux (politiques, spécialistes, associations, particuliers) et ses résultats s’imposeront aux politiques d’aménagement, tant pour les milieux à protéger que pour les liaisons à créer ou maintenir entre ces milieux.

5) La réduction des ambitions d’aménagement le long de la route de Castres (nombre d’habitants et quantité d’activité), le gel de toute opération en attente des classements et inventaire cités aux points précédents, le classement en ZAD de l’ensemble de la zone, afin de définir une politique globale d’aménagement et le financement des infrastructures indispensables.

6) La révision du schéma de cohérence territoriale (SCoT) pour prendre en compte les cinq points ci-dessus. Ce document s’impose en effet au plan local d’urbanisme et donc à tout projet d’aménagement.

7) La concertation et l’information continue des citoyens vis-à-vis des enjeux d’aménagement, qu’ils soient traités au niveau de la commune ou de la métropole. La délégation des compétences d’urbanisme et de déplacements au niveau de la métropole rend encore plus nécessaire la transparence et la concertation, afin qu’élus et citoyens ensemble puissent décider de l’avenir du territoire.

Annexes

Les documents ci-dessous décrivent géographiquement la localisation des demandes.

Terres à protéger
Les vallées de l’Hers et de la Seillonne, terres alluvionnaires riches, doivent être soustraites de la spéculation foncière et bénéficiant d’un statut de type ZAP. Il sera alors possible de développer un maraichage de proximité, et de laisser certaines zones intactes comme milieux naturels privilégiés.
Espaces de biodiversité et corridors écologiques
Le projet de ville de 1997 identifie nombre d’espaces verts d’intérêt. Le ScoT de 2011, en cohérence avec le schéma régional de cohérence écologique, identifie certains espaces d’intérêt écologique, et souligne l’importance des vallées de l’Hers, de la Seillonne et de la Garigue comme corridors écologiques. Cet inventaire doit être complété par une analyse approfondie des milieux balmanais, et les corridors que constituent les vallées doivent être protégés sur des largeurs significatives permettant le déplacement et la reproduction des espèces. C’est l’enjeu de la Trame verte et Bleue.

Documents

Charte pour l’aménagement de Balma
PDF - 934.3 ko