Nouvelles de l’électrosmog

Nous ne pouvons ni le voir, ni l’entendre, ni le sentir, mais il est omniprésent… C’est l’électrosmog. Mais qu’est-ce exactement ? Comment se forme-t-il ?

C’est un terme générique qui désigne tous les rayonnements, champs électriques (E) et magnétiques (H), créés de façon artificielle par des dispositifs utilisant des installations et des appareils électriques. Ainsi

• les lignes à haute tension et les transformateurs ;
• les émetteurs de télévision et de radiodiffusion ;
• les stations de base et antennes relais de téléphonie mobile ;
• les appareils électriques (par ex. sèche-cheveux, télévisions, fours à micro-ondes) ;
• les appareils sans fil (téléphones sans fil DECT, télécommandes, accès Internet/Wi-Fi, babyphone……)

sont des contributeurs de l’électrosmog – comprendre la pollution électro-magnétique - dans lequel nous baignons journellement.
Depuis de nombreuses années, l’APCVEB s’intéresse particulièrement aux lignes Très Haute Tension (THT) et aux différents aspects aussi bien techniques que sociétaux liés à la téléphonie mobile.

Lignes THT

Les lignes THT (2X225kV et 63kV) qui traversent actuellement la ZAC Gramont vont être enfouies jusqu’au centre ERDF. Cette décision n’aurait probablement pas été prise sans notre intervention. En effet dès que le projet de la ZAC a été connu nous avons, via les structures de concertation mises en place par la municipalité, signalé l’anomalie que constituait l’environnement magnétique et l’image de ces lignes traversant le futur écoquartier. Nous avons été écoutés et compris par la municipalité qui a mené avec volontarisme la négociation avec ERDF. La décision d’enfouir les lignes THT a entraîné la modification conséquente de l’urbanisation de la zone. En ce domaine nous avons pleinement rempli notre rôle de « sentinelle d’alerte ».

Antennes téléphonie mobile rue Coupeau

L’opérateur Free Mobile prévoit d’implanter des antennes relais de téléphonie mobile sur le toit de l’immeuble 8 avenue Pierre Coupeau où les opérateurs Orange, SFR et Bouygues possèdent des installations.

Ces antennes sont à 150m de la crèche Marie Laurencin et entre 80 et 120 mètres des petits collectifs de la rue Ravel et de la rue Coupeau. Des mesures faites en 2010 par un laboratoire agréé ont montré que dans une salle de la crèche Marie Laurencin le niveau (extrapolé) de champ de 2,15 V/m lié au fonctionnement de ces antennes était nettement supérieur au niveau recommandé par la plupart des études scientifiques (0.6 V/m). L’installation d’un nouvel opérateur aurait pour effet d’augmenter encore plus le niveau d’exposition auquel les enfants de la crèche et les riverains seraient exposés. Ainsi se pose potentiellement un problème de santé publique. Pour ces raisons et au nom du principe de précaution la mairie a refusé l’autorisation d’implantation de nouvelles antennes relais. Free a saisi le tribunal administratif qui lui a donné raison et a condamné la ville de Balma à verser 1500€ de dommages (voir dernier Balma Infos).

Au-delà, la question est de situer le rôle que peuvent jouer les citoyens dans ce type de décision. En effet, pour ce cas particulier l’implantation d’antennes utilisant les parties communes de l’immeuble doit faire l’objet d’une délibération prise à la majorité simple lors d’une assemblée générale des copropriétaires. Donc, la responsabilité citoyenne des copropriétaires est fortement engagée et en aucun cas, le seul aspect avantage financier que procure la location des parties communes ne devrait prendre le pas.

Encore au-delà, la situation rue Coupeau est le résultat malheureux du manque de concertation et de transparence amont entre la commune, les copropriétaires, les riverains, l’opérateur et une association telle la notre. Nous n’avons pas été en mesure de jouer notre rôle de « sentinelle d’alerte ».

C’est un échec que nous déplorons !