Enfouissement des lignes

Lignes à Haute tension

Durant les dernières années, et notamment suite à la tempête de 1999, l’EDF a fait part de son intention de démonter peu à peu les lignes de moyenne tension pour les enfouir. Cinq ans après, si les nouvelles lignes créées sont bel et bien souterraines, la politique d’enfouissement des lignes aériennes existantes est désormais stoppée.

Nous avons ainsi pris connaissance d’un projet d’enfouissement de ligne à Balma. Dans le contexte actuel, il est clair qu’il s’agit là de la création d’une nouvelle ligne, et non de l’enfouissement d’une ligne existante. Pourtant, en examinant le tracé des lignes aériennes actuelles et le projet d’enfouissement, il paraît regretyable que l’EDF ne fasse pas d’une pierre deux coups.

Mais avant d’insister auprès de l’EDF, il nous semble prudent d’évaluer les effets possibles de cet enfouissement sur les riverains. En effet, une ligne enfouie est plus proche des habitations qu’une ligne aérienne, et il serait paradoxal que les riverains soient soumis à des champs et à des nuisances supérieurs à ceux que provoqueraient une ligne aérienne, du simple fait de cette plus faible distance.

Après la campagne de mesure effectuée sur les antennes de radio-téléphonie, c’est donc au rayonnement des lignes enfouies que nous allons plus particulièrement nous intéresser dans les mois à venir.

Basse tension et téléphone

Pour les lignes basse tension qui desservent les habitations, l’enfouissement est désormais systématique lors de travaux de réfection de voirie. Dans ce cadre l’EDF prend environ 75% des dépenses à sa charge, contre 25% restant à la charge de la commune. France Télécom ayant adopté la même politique, nos rues pouvaient se débarrasser progressivement des câbles rayant leurs ciels.

Malheureusement, sans doute sous la pression de la concurrence, France Télécom a fait savoir aux communes que cette politique d’enfouissement ne serait pas reconduite. Sauf à ce que la commune s’offre 100% des frais d’enfouissement (ce qui reste fort improbable ...) nous allons nous retrouver dans la situation où les câbles EDF vont progressivement disparaitre, mais où les poteaux resteront, pour soutenir les câbles téléphoniques. Voilà une conséquence immédiate de la libéralisation de la boucle locale : occupé à réduire ses coûts, France Télécom oublie - ce que l’on comprend dans ces circonstances - sa vocation de service public, et notamment son attitude vis à vis du paysage et de l’environnement.

Tout ceci augure assez mal de l’évolution du paysage une fois la privatisation d’EDF effective. Si le budget le permet, il est grand temps d’hâter les travaux de voirie, sauf à trouver des financement de substitution, par exemple du côté des cable-opérateurs qui viendront bientôt équiper la couronne de Toulouse. Il faudrait pour celà que les communes du Grand Toulouse s’entendent sur une charte, faute de quoi les communes les plus conciliantes se verraient câbler plus rapidement que les autres...